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La tentation d'aller plus loin que ses limites...

Sortie du dimanche, parmi les champs et les bois reverdissants.

La météo un peu incertaine de ce dimanche -douce température, mais nuages menaçants avec ondée orageuse pile-poil au moment où nous nous mettons en route- nous incite à choisir un itinéraire modeste  : nous irons sur « le chemin des bêtes », bordé de haies, en lisière de forêt, lieu habituel de nos observations de la faune locale. Ce n’est pas une longue randonnée, mais tout au long des saisons nous y croisons des lièvres, faisans, chevreuils et tout un petit peuple ailé de verdiers, faucons et buses variables.  Nous voilà donc partis, admirant au passage les champs d’un vert très tendre, les premières feuilles des peupliers dorées comme en automne. Bref, un régal pour les yeux, et aussi les oreilles car les chants d’oiseaux nous accompagnent tout au long de notre progression. Le terme de la promenade habituelle est vite atteint, avec des bâtons dans les mains les pieds se sentent pousser des ailes !!!  Auparavant nous n’allons jamais au-delà de ces pâtures, de cette ferme où j’aime admirer mes chères copines les vaches !!! « Et si nous allions un petit peu plus loin ??? ». La route continue, monte un peu, franchit un pont et au delà c’est la découverte d’un bois tranquille, d’une belle allée où deux chevreuils bien paisibles sont occupés à brouter. Il n’en faut pas plus pour nous inciter à poursuivre l’exercice, toujours plus loin, loin… trop loin ! Ben oui, il faut refaire la même distance en sens inverse, et malgré la pause « barre de céréales » nous avons bel et bien présumé de nos forces : la belle cadence se transforme insidieusement en petits pas miteux et calamiteux, les muscles sont de plus en plus douloureux, j’en arrive même à me prendre les pieds dans les bâtons… et bien entendu c’est à ce moment précis que nous croisons des villageois effectuant la sacro-sainte promenade digestive du dimanche après-midi : leur regard apitoyé est explicite… Heureusement qu’ils ne nous demandent pas d’explications, nous sommes de trop tristes échantillons pour promouvoir valablement notre nouvelle passion !!! Serons-nous plus raisonnables à notre prochaine sortie ? La réponse au prochain numéro.

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